Soins dentaires à l’étranger
Quelque 22 % de patients suisses ont déjà fait soigner leurs dents à l’étranger. Le tourisme dentaire n’est toutefois pas sans risque comme le montre la récente enquête diligentée par la Société suisse des médecins-dentistes SSO sur l’ensemble du territoire national.
Sur les personnes qui ont été interrogées dans le cadre de cette enquête, 22 % ont déjà occupé le fauteuil d’un cabinet dentaire à l’étranger. Une bonne moitié d’entre eux sont des touristes dentaires qui se sont rendus dans des pays tels que la Hongrie ou la Thaïlande pour profiter de prétendus avantages de prix. Dans ces pays, de nombreux prestataires se sont spécialisés dans le tourisme dentaire. Les habitants des régions frontalières, surtout les Romands et les Tessinois, semblent davantage tentés par le tourisme dentaire. Dans le canton de Genève, près d’un sondé sur deux s’est déjà fait soigner en France.
Cela étant, tous les soins à l’étranger ne relèvent pas du tourisme dentaire : bon nombre d’étrangers résidant en Suisse (30%) se font soigner dans leur pays d’origine ou au lieu de leur résidence secondaire étrangère. Par ailleurs, un sondé sur cinq a dû consulter un médecin-dentiste à l’étranger pour une urgence.
Risques sous-estimés
Se faire soigner à l’étranger comporte des risques. En plus d’une sécurité du droit lacunaire, il est risqué d’entreprendre un traitement important à l’étranger, car les interventions effectuées durant un bref séjour ne respectent pas suffisamment les processus de guérison naturelle. De retour en Suisse, un patient sur sept n’est pas satisfait des soins reçus à l’étranger. En cause, principalement, la mauvaise qualité qui a rendu nécessaire un second traitement en Suisse, mais aussi un manque d’hygiène et des problèmes de compréhension. Un patient sur trois ayant déjà fréquenté un cabinet dentaire à l’étranger a déclaré ne plus vouloir répéter l’expérience.
Source Infodents 3/2018