Soins aux personnes âgées

Rien n’égale les dents naturelles – en assurer la conservation est pour les médecins-dentistes SSO une règle absolue: patientes et patients doivent garder leurs propres dents le plus longtemps possible et empêcher qu’elles ne s’abîment. Conservation des dents, prophylaxie et qualité sont des piliers importants du modèle suisse. Un modèle qui fait ses preuves.

Actuellement sont pendantes en Suisse latine des initiatives politiques exigeant une assurance dentaire obligatoire telle qu’en ont beaucoup de pays européens. Différant des systèmes étatiques de nos pays voisins, le modèle suisse de soins dentaires est une réussite dont témoigne la très bonne santé dentaire de la population suisse.

Conservation des dents

«Nous n’avons pas tout à fait la même philosophie de soins qu’à l’étranger. Nous procédons plutôt par petites corrections. Les confrères étrangers sont plus prompts à poser des couronnes ou des bridges», explique Peter Suter, président des médecins-dentistes cantonaux. En Suisse, la conservation l’emporte clairement sur le remplacement. Là où les médecins-dentistes étrangers auraient déjà tendance à proposer des implants ou des prothèses, leurs collègues suisses pensent d’abord à sauver les dents. Cela tient notamment à l’enseignement qui leur est donné dans les universités mais également au modèle de médecine dentaire de la Suisse. Peter Suter: «En France, en Allemagne, ainsi que dans bon nombre d’autres pays, la philosophie de soins est imposée par le catalogue de prestations financé par l’Etat.» Quand les soins sont payés par une assurance, c’est elle qui décide des traitements, en donnant souvent la préférence à des prothèses dentaires peu coûteuses. Ce que confirme et explicite un collègue allemand de Peter Suter: «En Allemagne, on compte deux techniciens-dentistes pour un dentiste, alors qu’ici un technicien travaillant pour deux dentistes ne gagne plus de quoi vivre.»

Prophylaxie

Prévenir vaut mieux que guérir: des dents en bonne santé représentent un précieux capital. Aussi les médecins-dentistes SSO s’attachent-ils en priorité à éviter les dégâts dentaires et à expliquer avec leurs équipes les principes d’une hygiène bucco-dentaire efficace et d’une alimentation favorisant une bonne santé dentaire.

La SSO organise des campagnes de prévention et s’engage dans les soins dentaires scolaires afin que les enfants apprennent dès le plus jeune âge à veiller à la santé de leurs dents. En Suisse, la prévention de la carie repose sur des bases d’autant plus solides que le public est conscient de l’importance qu’elle revêt pour la santé dentaire.

Qualité

Les médecins-dentistes SSO continuent sans cesse de se former et s’engagent à maintenir leurs connaissances au niveau le plus haut. Les membres de la SSO sont tenus de justifier d’au moins 80 heures de formation par an et de gérer leur cabinet selon des normes de qualité modernes. Ils veillent également aux intérêts de leurs patients en cas de réclamations et se rangent en cas de litige à l’avis d’une Commission d’expertise médico-dentaire indépendante.

Ne pas mettre en péril un modèle qui fait ses preuves

La Société suisse des médecins-dentistes SSO voit dans l’assurance obligatoire des soins dentaires plus d’inconvénients que d’avantages: elle affaiblirait un modèle suisse qui réussit et pourrait altérer la motivation que les Suisses ont pour leur hygiène bucco-dentaire, avec des conséquences néfastes pour la santé dentaire de la population. Elle restreindrait en outre le libre choix des patients: les méthodes de traitement ne dépendraient plus de ce que décident ensemble médecins-dentistes et patients mais de ce qu’impose une assurance d’Etat.

Les médecins-dentistes du Centre dentaire de la Tour sont membres de la Société suisse des médecins-dentistes SSO qui propose régulièrement des informations. La source de cette newsletter est le journal Infodent N°3/15.